samedi 5 octobre 2024
Accueil > A LA UNE > Pr Belhadj: « Le ministère de la Santé n’est pas notre employeur »

Pr Belhadj: « Le ministère de la Santé n’est pas notre employeur »

Rachid Belhadj, président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, rappelle sur les colonnes de soir d’Algérie que le comité d’experts installé au niveau de l’Agence nationale des produits pharmaceutique compte des médecins spécialistes de santé publique et des hospitalo-universitaires.

Statutairement, c’est le ministère de l’Enseignement supérieur qui est notre employeur

L’activité expertale est régie par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Le ministère de la Santé n’est pas notre employeur, nous touchons une indemnité du ministère de la Santé. Statutairement, c’est le ministère de l’Enseignement supérieur qui est notre employeur, et l’activité expertale est régie par le statut de la Fonction publique qui, dans son article 06, donne la possibilité aux hospitalo-universitaires d’exercer cette activité», a rappelé le professeur Belhadj qui se dit

étonné de voir cette circulaire signée uniquement par le ministre de la Santé

«étonné de voir cette circulaire signée uniquement par le ministre de la Santé». Cet expert souligne que concernant les essais cliniques, «c’est certes qu’on ne peut pas faire une activité expertale dans un établissement hospitalier notamment hospitalo-universitaire sans l’accord préalable du comité d’éthique». Le directeur des activités médicales et paramédicales du CHU Mustapha-Pacha souligne que les professionnels de la santé ne veulent pas non plus qu’il y ait des dérapages liés aux essais cliniques, ni de pratiques illégales, ni de subir le diktat des importateurs des produits et matériels médicaux.

Nous avons toujours combattu ces pratiques illégales

«Nous n’avons pas besoin d’une circulaire pour nous le rappeler. Nous avons toujours combattu ces pratiques illégales. Nous sommes dans le respect mutuel. Maintenant, ce conflit entre le ministère de la Santé et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, je pense qu’il y a un gouvernement et c’est à lui de trouver des solutions», a déclaré le président du Snechu qui précise que «donner un avis expertal n’est pas une activité de santé, l’expertise est un art de l’université mais concernant l’utilisation des moyens de l’hôpital, c’est clair que nous ne pouvons pas faire ça sans l’aval et l’avis du comité d’éthique». Le Snechu souligne, par ailleurs, avoir saisi le ministre de l’Enseignement supérieur au sujet de la circulaire du ministre de la Santé. «On se retrouve devant une circulaire sur le respect de la notion de l’expertise qui n’est pas un soin ni de la prévention et nos tâches statutaires pour la santé sont bien définies», rappelle le professeur Belhadj.

Santenews-dz.com