Santé News Tout sur la santé en Algérie et ailleurs
Sanofi Algérie a organisé le 8ᵉ Forum Cardiovasculaire, un événement scientifique d’envergure nationale tenu en multiplex hybride à travers quatre grandes régions .
Voici un focus particulier sur la participation du Professeur Mohamed Chettibi chef du service de cardiologie au CHU Issad Hassani de Béni Messous, à Alger. y a apporté un éclairage scientifique de haut niveau.
Adapter la cible thérapeutique à chaque patient hypertendu
« Nous avons retenu la notion de pression cible et de pression optimale. Pendant longtemps, nous traitions les patients hypertendus de manière uniforme, comme si tous devaient atteindre le même objectif chiffré, souvent le fameux 14/9. Or, c’est une erreur : chaque patient hypertendu est différent.
Un diabétique de 60 ans n’a pas les mêmes besoins qu’un patient de 85 ans, ni qu’un quadragénaire présentant des antécédents cardiovasculaires ou une dyslipidémie. C’est pourquoi nous devons adapter la prise en charge et définir une pression artérielle optimale en fonction du profil de chaque patient. Nous disposons aujourd’hui d’un large arsenal thérapeutique qui permet de personnaliser le traitement, tant dans le choix des médicaments que dans les objectifs à atteindre. »
L’importance du partage d’expérience
« Ce type de forum constitue une réelle opportunité d’échanger entre spécialistes. Par exemple, une recommandation essentielle consiste à mesurer la pression artérielle en dehors du cabinet médical, à l’aide d’appareils validés. Le médecin doit d’ailleurs valider la prescription de ces dispositifs. Le patient ne devrait pas acheter un tensiomètre au hasard, mais choisir une marque reconnue et approuvée. Cela garantit la fiabilité des mesures et améliore le suivi. »
Vers des recommandations locales et un travail pluridisciplinaire
« Nous travaillons également en groupe pour élaborer des recommandations adaptées à nos patients. L’hypertension a un impact direct sur le cerveau : certains jeunes patients peuvent développer des troubles cognitifs précoces, parfois liés à une hypertension mal contrôlée. D’où l’importance d’intégrer des tests cognitifs dans le suivi des patients hypertendus. »
La nécessité d’une sensibilisation collective
« Il est indispensable d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de renforcer la collaboration entre neurologues, internistes et diabétologues. Quant à la validation des dispositifs médicaux, elle repose sur le rôle des sociétés savantes, notamment la Société algérienne de cardiologie, qui travaille actuellement avec le ministère pour établir des normes de validation officielle »
Santé News
