jeudi 3 octobre 2024
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FAM: comité de veille sur les ruptures des médicaments

Les membres de la FAM – Fédération algérienne du médicament – ont été conviés àune réunion du < comité de veille sur les ruptures > qui sera organisée le 26 Aout 2018.
Lâ FAM a alerté depuis plusieurs semaines déjà, de Ia persistance de ruptures et de tensions sur certains médicaments essentiels alors oue les recommandations du ( comité de veille sur les ruptures > à même de garantir fluidité, transparence et disponibilité des médicaments ont été comolétement occultées.
La FAM tient une fois de plus à répéter que ce phénomène des ruptures de
médicaments a pour origine essentielle un déficit croissant de I’offre sur le marché, face à une demande nationale que stimulent autant I’important croît démographique de notre pays que la politique d’accès élargi aux soins, mise en æuvre par les autorités publiques nationales au plus haut niveau. Ce déficit d’offre tient lui-même à deux causes essentielles :
1/ Aux restrictions appliquées en amont sur les autorisations d’importation des
médicaments finis. Dans un contexte de carence de statistiques exhaustives, fiables et accessibles en temps réel, de même que d’un dispositif affiché de responsabilité pharmaceutique sur les produits mis en marché, sont autant d’éléments qui contribuent à brouiller la visibilité de tous les intervenants. autorités publiques incluses, sur l’état réel des disponibilités de médicaments sur le marché.
2/ L’absence marquée de procédures claires, précises et cohérentes permettant d’administrer avec efficacité I’interdiction des importations de produits fabriqués localement.
Les membres de la FAM qui se réjouissent certes de la politique mise en æuvre par Ies âutorités en vue de protéger lâ production nationale, demandent à ce que cette politique soit balisée sur le terrain par quelques règles simples permettant de s’assdrer notamment de la capacité effective des producteurs concernés à assumer
leurs engâgements, de la qualité effective de leurs produits et de la garantie d’une
prise en charge fluide et continue des besoins du marché national.
En particulier, les membres de la FANI ont toujours préconisé d’éviter
soigneusement à conférer I’exclusivité du marché national pour un produit donné à un seul fabricant. Connaissant les aléas propres à tout processus de production, de telles exclusivités sont assimilables à des menaces permanentes pesant sur la disponibilité sur le mârché interne. De plus, les situations de monopole auxquelles elles donnent lieu, finissent inévitablement par générer des pratiques commerciales illégales que lês pouvoirs publics s’acharnent à combattre par ailleurs.

Le Ministère de la santé a, certes, tout à fait raison de pointer du doigt lâ prégnance de ces pratiques commercialês, comme la rétention de produits ou la vente concomitante. S’il convient de prendre toutes les mesures nécessaires pour les érâdiquer, il convient néanmoins de garder à l’esprit que ce ne sont pas ces pratiques malsaines qui sont à I’origine du phénomène des ruptures, elles en sont
Dlutôt la conséouence directe: il est bien connu ou’elles prolifèrent à l’ombre de la
pénurie à chaque fois que, comme c’est le cas pour le médicament, l’offre est
nettement inférieure à la demande et les stocks de sécurité sont parfois nuls.
Dans cet esprit, il nous parait peu pertinent de désigner une corporation ou une autre comme responsable d’une situation qui la dépâsse et dont elle a subit les rédercussions au ouotidien.
Efficacement appliquées, les recommandations de lâ FAIVI permettront très
certainement de traiter sur une base structurelle tous ces problèmes récurrents de disponibilité et d’éviter de diaboliser la corporation du médicament dont chacun sait qu’elle est I’allié nâturel et incontournable de toute politique nationale de santé Dublioue.
Si les réunions du < comité de veille sur les ruptures r devaient rester stériles et
purement formelles et si les conclusions de nos débats ne devaient avoir aucun effetsur les décisions finalement prises, c’est sur l’opportunité de notre participation que nous aurons à nous interroger.