L’approvisionnement des hôpitaux algériens en médicaments fabriqués localement a enregistré une hausse historique de 300 % en cinq ans, marquant une étape décisive pour la sécurité sanitaire nationale, a affirmé le Directeur général de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH), M. Sabri Djeroud.
Dans une déclaration à l’APS, M. Djeroud a souligné que la part des médicaments d’origine locale destinés aux hôpitaux a connu un bond qualitatif grâce à la politique de l’État visant à encourager la production nationale. « La valeur globale de ces médicaments est passée de 31 milliards de dinars en 2020 à 107 milliards de dinars en 2025, soit une croissance dépassant les 300 % », a-t-il précisé.
Ce progrès constitue, selon lui, « un tournant stratégique dans le processus de sécurité sanitaire du pays ». Cette orientation a permis non seulement de réduire la facture d’importation, mais aussi d’assurer la disponibilité rapide de médicaments de haute qualité à des prix compétitifs, tout en limitant les transferts coûteux de patients à l’étranger.
Des médicaments destinés aux maladies rares
La production locale s’est également élargie à des segments sensibles, notamment certains médicaments anticancéreux, des traitements innovants (immunologiques et hormonaux) et des médicaments destinés aux maladies rares, renforçant ainsi l’autonomie thérapeutique de l’Algérie.
En consolidant l’accès aux soins et en soutenant l’industrie pharmaceutique nationale, cette dynamique positionne l’Algérie comme un modèle régional en matière de souveraineté sanitaire.