En marge de l’annonce de la production locale de médicament pour l’hypertension artérielle, par le laboratoire Boehringer Ingelheim . Le professeur Naima Hammoudi, chef du Département de Cardiologie à l’Etablissement Hospitalier Spécialisé « Maouch », Présidente de la Société Algérienne d’Hypertension Artérielle (SAHA) et Ancienne Présidente de la Société Algérienne de Cardiologie, révèle que : « Le contrôle de l’hypertension artérielle est une priorité de santé publique en Algérie. Selon une étude récente, STEPWISE 2019, menée en alignement avec l’Organisation Mondiale de la Santé, l’hypertension serait prévalente chez 24% des adultes en Algérie. En tant que maladie, l’hypertension est souvent sous-diagnostiquée et l’objectif thérapeutique est rarement atteint. Nous devons concentrer nos efforts pour renforcer le processus de diagnostic. »
« En plus d’adhérer au bon traitement médical, il faudrait envisager une auto surveillance et prescrire la Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle (MAPA), validée par toutes les sociétés, car cela permettrait d’éviter les terribles complications de cette affection. L’hypertension artérielle est considérée comme un tueur silencieux. Ses complications sont graves au niveau du cœur et des vaisseaux (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque, handicap). Pourtant, les traitements nécessaires existent et ont prouvé leur efficacité en association bien sûr avec les mesures hygiéno-diététiques. Trois classes de médicaments sont validées par les dernières recommandations internationales avec à leur tête les antagonistes du système rénine-angiotensine (RAS). Les efforts visant à produire localement ces antihypertenseurs marquent une nouvelle étape dans l’amélioration de l’accès aux soins pour les patients hypertendus »,conclu son discours le professeur.