Le laboratoire hikma Algérie vient de lancer une journée d’information, qui permettra aux journalistes spécialisés dans la santé de bénéficier d’un cycle de formations assurées par des médecins, experts et professionnels
Pour cette première session, le laboratoire a choisi un thème d’actualité, a savoir « Diabète et Ramadan » animé par Nassim Nouri , de chef de service au CHU Ben Badis de Constantine, est membre du groupe de travail francophone de DAR (Diabète et Ramadan) pour la région Afrique et Moyen-Orient.
50% des diabétiques sont méconnus
D’emblé Pr Nouri, a recommandé aux victimes de cette pathologie, de consulter leurs médecins trois à quatre semaines avant le début du jeûne et ce afin de connaître leur statut clinique avant l’entame du Ramadhan.
La prévalence du diabète en Algérie est de 14% selon l’étude réalisée entre 2016 et 2017 par le ministère de la Santé en coordination avec l’OMS. N’allant pas jusqu’à contester ce taux: «Les chiffres sur la maladie n’existent pas!». Et d’ajouter: «50% des diabétiques sont méconnus.». dira Nassim Nouri
Ces stats nos renseignent sur la forte progression de la maladie en Algérie, où, le dépistage fait néanmoins des progrès. L’analyse de l’état de santé du diabétique permettra au médecin de savoir si son malade pourra jeûner ou non. Suivant des paramètres bien déterminés, il a été établi ainsi un score qui définit trois situations différentes
“De 0 à 3, le diabétique est capable de jeûner aisément. De 3,5 à 6, le risque de jeûner est modéré. Si le score est supérieur à 6, faire le jeûne représente pour le diabétique un haut risque”, a expliqué ce diabétologue
Les médicaments innovants ne figurent pas encore sur la liste des médicaments remboursables en Algérie
Durant sa communication ,le professeur Nouri a, abordé le chapitre des traitements innovants du diabète, et qui sont particulièrement prescrits en Europe et aux Etats-Unis. Il a, à ce propos, regretté l’existence de résistances diverses qui ne concourent pas à faire profiter les patients algériens de ces produits miraculeux de la recherche scientifique et qui ont fait leur preuve sous d’autres latitudes. Il a cité, entre autres, les résistances des prescripteurs algériens qui hésitent à prescrire ces médicaments à leurs malades du diabète, selon le principe trompeur: «Le médicament n’est pas remboursé, je ne le prescris pas!», privant ainsi leurs patients des nouveaux moyens thérapeutiques. Notons que ces médicaments innovants ne figurent pas encore sur la liste des médicaments remboursables en Algérie, et que leurs prix en dinar algérien demeurent accessibles, comparativement à leur coût en euro ou en dollar.
Ces traitements administrés par voie orale permettent une diminution spectaculaire de la glycémie et du poids. Ils n’ont pas d’effets secondaires, voire même améliorent la santé d’autres organes comme, le foie, le coeur, les vaisseaux sanguins ou les reins,a fait savoir l’orateur.