Dans un entretien accordé à l’APS, le ministre a précisé que les mesures d’importation en vigueur en temps normal ont été annulées au profit des Groupes publics et de toutes les entreprises nationales mobilisés pour la production des fournitures nécessaires face à la pandémie (désinfectants, nettoyants, masques, combinaisons de protection et autres).
En application des instructions du Président de la République, ces opérateurs bénéficient désormais de facilitations exceptionnelles en termes de procédures douanières et transactions financières indispensables à l’importation des matières premières, notamment la domiciliation bancaire, a expliqué le ministre.
Admettant que certains Groupes publics avaient en effet rencontré des difficultés à l’importation du fait de l’obligation bancaire relative aux avances financières, M. Aït Ali a déclaré : « nous ne pouvons laisser des Groupes mobilisés au service de la santé du citoyen face à des mesures non urgentes en cette conjoncture. Toute conjoncture exceptionnelle exige des mesures exceptionnelles », a-t-il soutenu.
A ce propos, il a indiqué que les Groupes publics relevant du secteur de l’Industrie ont pris des mesures spécifiques pour gérer cette « période sensible » de l’histoire du pays en vue de l’approvisionnement du marché national en produits chimiques et pharmaceutiques nécessaires pour contenir la pandémie ainsi qu’en produits alimentaires de base, comme la semoule.
Ils font actuellement « des sacrifices » car il ne s’agit, en cette conjoncture, ni de bénéfices ni rentabilité économique, a-t-il ajouté.
« Nous ne pouvons obliger le secteur privé à produire à perte mais le secteur public si, en ce sens que sa rentabilité apparait, par expérience, dans les moments difficile », a-t-il poursuivi soulignant que l’activité de ce secteur revêt alors un caractère stratégique car elle est liée à la sécurité nationale ».
Concernant la restructuration des Groupes publics relevant du secteur de l’Industrie et des mines, M. Ait Ali a affirmé que tous les plans envisagés sont en suspens pour l’heure.
« Après cette crise sanitaire, des plans de restructuration seront initiés, les projets sont sur la table mais leur examen a été ajourné pour des raisons évidentes. Nous avons des priorités, à savoir assurer pérennité des approvisionnements du marché », a-t-il déclaré.
S’agissant des capacités nationales pour faire face à cette pandémie si la situation devait durer, le ministre a assuré que « le plan en vigueur sera prolongé afin de garantir l’approvisionnement régulier du marché en quantités suffisantes », ajoutant que « les moyens sont disponibles à cet effet ».
Dans ce sens, il a appelé l’ensemble des citoyens à respecter les instructions médicales pour endiguer la propagation de la pandémie le plutôt possible. Nous attendons de nos concitoyens plus de discipline, il n’est pas sensé de braver les mesures préventives et entraver ainsi pour la circonscription de la propagation de l’épidémie, a-t-il ajouté.
Face à toute pandémie, les Gouvernement s’emploient à assurer aux citoyens la protection sanitaire et l’approvisionnement en produits nécessaires, mais nous devons avoir toujours en point de mire que c’est là une conjoncture exceptionnelle ».