L’étude INITIATION (Prise en charge de l’hypertension artérielle en primo dispensation chez les patients algériens en pratique médicale courante) a été réalisée en Algérie entre 2015 et 2017, par SANOFI, est la première étude descriptive longitudinale sur la prise en charge thérapeutique de l’hypertendu algérien.
Son objectif principal a été d’évaluer chez les patients hypertendus algériens traités pour la première fois (primo-dispensation) le contrôle de la pression artérielle après 6 mois et secondairement a 12 mois de suivi, ainsi que d’étudier le comportement du malade et du médecin durant cette phase thérapeutique. L’étude INITIATION a évalué aussi le profil d’une population hypertendue algérienne, le comportement du malade hypertendu algérien en période thérapeutique sur une année, le comportement du médecin algérien vis-à-vis de la prise en charge du sujet hypertendu à différents niveau de risque, le mode de prescription médicale adoptée par les médecins algériens et le mode de suivi médical adopté par les médecins algériens. Concernant les résultats, en matière de traitement la logique a été respectée, en effet les classes thérapeutiques ont été utilisées par les médecins de la façon suivante :
ARAII: 344 patients (61,6%), Inhibiteurs calciques: 344 patients (24,6%), Diurétiques: 114 patients (20,4%), IEC: 107 patients (19,1 %), Béta-bloqueurs: 55 patients (9,9%), Anti-hypertenseur central: 1 patient.
Le médecin algérien, dans cette étude, a montré qu’il réagissait bien aux recommandations thérapeutiques
Le changement thérapeutique s’est effectué dans 35% des cas à 6 mois et dans 46,5% des cas à 12 mois. Ceci a permis de mieux contrôler la pression artérielle malgré une monothérapie d’initiation évaluée à 69%. Le médecin algérien, dans cette étude, a montré qu’il réagissait bien aux recommandations thérapeutiques puisqu’on atteint la cible tensionnelle désirée dans 74,6% à 12 mois, alors qu’elle était de 66,7% à 6 mois.
Ce défaut d’inertie a été le point positif de l’étude malgré une compliance jugée faible de 40,5% à 12 mois. Les auteurs de l’étude concluent que des progrès importants ont été accomplis en matière de prise en charge du sujet hypertendu algérien mais des insuffisances persistent au niveau du comportement du médecin et surtout du malade. D’autres outils de performance doivent recherchés pour une nouvelle approche du traitement de l’hypertension artérielle en Algérie.
Il est important de noter que cette étude n’a pas été une enquête épidémiologique sur l’atteinte de la cible tensionnelle mais une étude prospective sur une population algérienne évaluant son comportement et celle du médecin ainsi que les résultats obtenus en matière de cible tensionnelle et d’adhésion thérapeutique. Le médecin a été mis évidemment sous l’influence de performance et le malade sous l’influence d’une bonne adhésion et d’une bonne persistance.
De ce fait, elle ne peut être comparée aux études antérieures comme l’étude PACT.
Qu’elle sont les moyennes et minima maxima Merci